La construction de centres de psychiatrie légale (CPL), qu’est-ce que c’est ?

Le Conseil des ministres a adopté en novembre 2016 un Masterplan pour une détention et un internement dans des conditions humaines, dans lequel figure la construction de centres de psychiatrie légale « CPL », une institution fermée destinée à accueillir des internés. Il s’agira d’un partenariat public-privé (contrat DBFMO – Design, Build, Finance, Maintain et Operate) :

  • Wavre (250 places) sur un terrain acquis par l’Etat belge fin décembre 2020 ;
  • Paifve (250 places) sur un terrain appartenant déjà à l’Etat belge et sur lequel existe déjà un établissement de défense sociale « EDS » ;
  • Centre longstay d’Alost (120 places, avec une extension possible à 180 places) pour lequel la Régie des Bâtiments est en recherche du site le plus approprié.

Situation actuelle et prochaines étapes

En juillet 2023, la Régie des Bâtiments a publié le marché public pour la désignation des consortiums qui se chargeront du DBFMO des CPL de Wavre et de Paifve. L’attribution du marché devrait se faire à l’été 2025. La mise à disposition est prévue, selon le planning prévisionnel, pour fin 2028.

Lorsque le CPL sera construit sur le site de Paifve, les détenus de l’EDS de Paifve y seront transférés. L’EDS sera alors démoli pour être remplacé par une nouvelle prison (312 places) sous formule DBFM sur ce même site de Paifve (décision du Conseil des ministres du 7 juillet 2023). Des synergies organisationnelles seront créées entre le CPL et la prison (par la construction de certains espaces tels que parking, buanderie, système de chauffage centralisé, etc.). Des détenus de la tour de Lantin seront transférés dans cette nouvelle prison, ce qui permettra la démolition d’une partie de la tour de Lantin.

Citation de Mathieu Michel

Avec cette publication du marché public DBFMO pour deux nouveaux Centres de Psychiatrie Légale (CPL) à Wavre et à Paifve – les deux premiers en Wallonie, nous réalisons la première étape pour la création des 500 places pour accueillir des internés dans des endroits spécifiquement adaptés à leurs besoins. Aujourd’hui, les internés restent encore trop souvent en prison, où leur situation n’est pas traitée de manière adéquate. En créant des places supplémentaires pour eux, nous libérons de la capacité carcérale ailleurs, dans les établissements pénitentiaires. Avec les CPL de Wavre et Paifve, nous contribuons donc également à lutter contre la surpopulation dans nos prisons et nous répondons surtout à un besoin légitime d’un meilleur suivi des internés.

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