Ce vendredi 10 novembre, lors du Paris Peace Summit, Mathieu Michel a présenté publiquement son projet visant à la création d’une signalétique pour lutter contre les faux profils en ligne, projet phare de la présidence belge de l’Union européenne en 2024. Ce projet a été présenté lors d’un panel organisé au sujet de la protection de l’enfance en ligne.
Le cyberharcèlement, les propos racistes, les fakes news, la fraude d’identité, les usines à clics ou, encore, les deepfakes, tous ces phénomènes évoluent et prennent de l’importance sur la toile amplifiés par la multiplication des faux profils en ligne.
« La prolifération des faux profils peut être source d’une menace importante pour la démocratie en ligne. Grâce à la création d’une signalétique optionnelle, on met à disposition des outils qui peuvent aider les utilisateurs de plateformes et les plateformes elles-mêmes à se protéger. C’est ce que je propose de développer avec mon projet d’information sur l’identification digitale. » Il s’agit de proposer le choix d’apparaitre comme étant un profil vérifiable, vérifié ou anonyme. Il s’agit d’un outil optionnel sous forme d’une signalétique standardisée qui permettra tant à l’utilisateur qu’aux plateformes d’être informés ou d’informer sur la véracité des profils avec lesquels on interagit dans le monde digital.
Cet outil s’appuiera sur les standards technologiques définis dans la réglementation eIDAS dont l’accord en trilogue vient d’être annoncé.
Lors de la Présidence belge de l’Union européenne, en janvier prochain, ce projet de signalétique sera défendu et présenté comme étant un des projets phares du secrétaire d’Etat.
« Il s’agit d’un outil essentiel qui permettra de ramener davantage de responsabilité pour les utilisateurs des plateformes digitales. En tant que citoyens, nous avons des droits et des devoirs dans le monde réel qu’il est parfois difficile de relier au monde virtuel. Avec cet outil optionnel, nous contribuons à renforcer la démocratie en ligne mise à mal par l’utilisation des faux profils à des fins malintentionnées. »
Il ne s’agit pas de la fin de l’anonymat mais bien de permettre à celles et ceux qui le désirent de connecter leur identité à leurs éventuel(s) profils en ligne. Mais également de permettre aux plateformes qui le désirent d’utiliser ce standard d’information pour éclairer leurs communautés.
La proposition du secrétaire d’Etat a été chaleureusement accueillie par les participants au panel organisé lors duquel le projet a été présenté.
À l’issue de ce forum, pour la Belgique, Mathieu Michel s’est allié au ministre français Jean-Noël Barrot et les représentants des Pays-Bas, de l’Estonie, de l’Australie, de l’Espagne, le Danemark et la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour signer une déclaration afin de s’engager à œuvrer collectivement pour assurer la sécurité des enfants en ligne.